Comment commence l’histoire de ton vélo ?
En aidant à déménager un ami un jour et en discutant de tout et de rien, nous en sommes arrivés sur le sujet vélo. Passant une grande partie de mon temps à restaurer des bicyclettes, je lui fais part de ma difficulté du moment à trouver de belles montures encore relativement saines. Il me fait comprendre qu’il croit avoir vu quelques épaves poussiéreuses dans la cave de l’immeuble dans lequel il est en train d’emménager, dont un Peugeot plus gris que bleu. Apres un petit tour de voisinage à la recherche du dit propriétaire, je rencontre ce dernier qui me fait comprendre qu’il a envie de s’en débarrasser. Il me cède le Peugeot demi-course rouillé, crevé, plus de chaine, des gaines de freins sans câbles de freins qui pendouillent, manivelle tordue pour 15€. Certains diront, “ça fait cher pour un tas de ferraille pourri prêt à partir à la benne!”. Certes, mais c’était déjà trop tard, j’avais déjà imaginé une restauration. Je reparti donc avec mon Peugeot tout délabré, mais heureux.
Pourquoi un singlespeed ?
Lorsque je restaure une bicyclette, avant de démonter quoique ce soit, je projette la restauration dans ma tête, je ne vais pas jusqu’à dessiner sur une feuille blanche le futur vélo, mais, mis à part quelques changements minimes en cours de restauration ou de customisation, je sais peu ou prou a quoi il ressemblera au moment de l’acquisition. Pour ma part, il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu lors d’une conversion. Le premier et surement le plus important, le rendu final, un singlespeed est épuré, simple, un plateau, un pignon, une chaine, pas de fioritures. Deuxièmement, dans le cas précis de ce Peugeot, la transmission n’était pas en très bonne santé (dérailleur simplex usé, rien qui casse des briques…), une raison de plus pour justifier la conversion en single. Et puis troisièmement, pourquoi se le cacher, c’est plus facile.
Qu’as-tu fais comme transformations ?
Mis à part le fait que tout le vélo a été entièrement démonté, nettoyé, graissé, polishé, le rendu final se voulait épuré, la conversion en singlespeed m’y aidant déjà bien, tomber tout ce qui était garde boue, lumières, selle plastique, dérailleur avant/arrière, guidon, freins, axe de pédalier. La transformation reste néanmoins visuelle, un cadre polishé bleu, une transmission singlespeed avec chaîne grise, je désirais un look plus trapu que l’origine, pas très difficile en même temps, donc nécessité d’avoir des gros pneus, mais pas trop gros non plus, car l’entraxe derrière le tube de selle n’est pas si large, donc du 700x35c marron, un guidon de ville à l’envers, des poignée simili cuir (pas le budget pour des brooks), des leviers de frein récupérées sur un vieux vélo de ville mais encore en super état, étriers de frein Mafac compétition d’origine, une petite selle verybest en cuir noir.
As-tu été confronté à des problèmes lors du montage ?
Le plus dur dans une conversion, c’est indéniablement de trouver les pièces, à force de démantibuler des vélos, j’ai un stock de pièces détachées qui s’avèrent être une mine d’or lorsque tu fais une conversion, transformation, customisation, restauration. Apres tout ce qui est neuf, il y a mon vélociste du coin et bien sur internet. J’ai eu un peu de mal à trouver le guidon que je voulais, mais faisant aussi parti d’un atelier participatif, j’ai tout de même réussi à trouver mon bonheur. Apres techniquement parlant, pas de problèmes particuliers, si ce n’est ces fichues clavettes à sortir de la manivelle, mais bon, après en avoir écrasé, disqué, matté, tordu, j’ai la technique, enfin plus ou moins.
Heureux ?
Et bien écoute, par rapport à l’idée d’origine, pas mécontent oui. Plus d’infos sur Vieuxbiclou.
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