Selon lui, ces aménagements inciteraient les cyclistes à foncer et mettraient en danger les élèves des écoles. Il a même déposé une initiative pour porter cette idée au niveau cantonal.
Une initiative qui divise
L’homme s’appuie sur une étude municipale concluant que peu de cyclistes ralentissent devant les établissements scolaires. La Ville, consciente de ce constat, prévoit déjà d’installer des ralentisseurs plus marqués. Toutefois, le riverain estime que ces mesures sont insuffisantes et souhaite aller plus loin. Il espère rallier des élus bourgeois à sa cause, mais il lui manque encore 60 signatures pour contraindre l’Exécutif à étudier sa proposition.
Les opposants dénoncent un faux prétexte
Pour Anna Graff, municipale zurichoise et membre de Pro Vélo, cet argument est un «faux prétexte». Elle rappelle que les voitures représentent un danger bien plus important aux abords des écoles. Elle craint surtout qu’une interdiction freine le développement des infrastructures cyclables en ville, alors même que les habitants les ont soutenues lors de précédents référendums.
La sécurité au cœur du débat
Le Bureau de prévention des accidents (BPA) recommande que l’aménagement de pistes cyclables autour des écoles fasse l’objet d’analyses détaillées. Si des risques concrets sont identifiés, un autre tracé peut être choisi. En parallèle, l’organisme insiste sur la nécessité d’une limitation de vitesse à 30 km/h pour les voitures dans ces zones sensibles.
Vers une meilleure cohabitation
Les associations cyclistes, comme École+vélo, refusent une interdiction stricte. Elles plaident pour des solutions de cohabitation adaptées, comme des aménagements spécifiques ou une sensibilisation renforcée. De son côté, le Plan de mobilité scolaire de l’ATE propose d’impliquer écoles, parents et autorités dans l’analyse des trajets quotidiens des élèves, afin d’identifier les points dangereux et d’y apporter des réponses concrètes.
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