Il a fallu attendre les années 2000 pour voir la mairie de Barcelone commencer à penser à une politique du vélo à Barcelone et, le moins que l’on puisse dire, c’est que celle-ci a porté ses fruits. Désormais, il y a près de 200 kilomètres de pistes cyclables à travers toute la ville, permettant donc d’accéder à la plupart des recoins de la ville en vélo, sans prendre le risque de se faire attraper entre scooters et voitures.
Il y a toujours une bonne raison pour aller à Barcelone, surtout avec les tarifs de plus en plus attractifs des compagnies de bus low-cost qui vous y emmènent pour quelques dizaines d’euros. Que ce soit pour profiter de la plage au mois d’Avril, pour vous mêler à la foule immense des touristes sur les Ramblas au mois de juillet, pour assister au retour de l’European Poker Tour dans le grand casino de la ville en août, ou pour aller vérifier en novembre si les travaux sur la Sagrada Familia ont un peu avancé (la réponse étant toutefois probablement que non), il n’y a pas une époque de l’année où il ne fait pas bon visiter la capitale catalane. Et comme le climat est toujours clément dans cette partie de l’Espagne, rares sont les jours où il fera trop froid pour se déplacer en vélo dans la ville, mais il faudra compter avec quelques périodes de pluie, surtout en septembre et octobre.
Pour vous balader en vélo dans la ville, 3 possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez d’abord venir avec votre propre vélo, facilement transportable en bus, avec souvent un supplément à payer tout de même. Une fois débarqué dans la ville, vous pourrez directement monter sur votre selle pour vous rendre à votre hôtel, car les deux terminaux principaux de la ville ne sont pas installés dans la périphérie mais sont proches du centre de la cité. A partir de là, vous n’aurez plus besoin que d’une carte de la ville pour tracer votre parcours et profiter des nombreuses pistes cyclables traversant la métropole.
L’autre solution pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent amener leur vélo passe bien sûr par les vélos en libre-service. Toutefois, ce système n’est ici pas aussi simple qu’il devrait, puisqu’il a été pensé uniquement pour les catalans, et nullement pour les touristes, que la mairie préfère voir dans le métro. Ainsi, pour pouvoir retirer un vélo, il faudra d’abord vous préinscrire sur internet, mais surtout disposer d’une carte d’identité espagnole et d’une adresse dans la ville où vous faire livrer la carte nécessaire au retrait des bicyclettes. Pas si simple donc pour un Français. Créé en 2007, la compagnie Bicing s’est développée en un éclair et compte désormais pas loin de 100 000 utilisateurs de ses vélos chaque jour, mais des locaux donc.
Il faudra donc être plus ingénieux pour parcourir la ville à vélo si vous n’en avez pas et ne pouvez en obtenir via Bicing. Pour cela, il faudra se tourner vers des compagnies spécialisées dans le tourisme à vélo et qui vous proposent des excursions sur mesure, fournissant aussi bien le matériel que l’itinéraire. Vous pouvez en découvrir plus sur ce système sur un de nos articles précédents.
Si Barcelone a mis du temps à se mettre au goût du vélo, et que certaines zones de la ville souffrent toujours de ce retard pris durant la fin du XXème siècle, la situation s’est drastiquement améliorée pour les cyclistes urbains, et le succès exponentiel de la compagnie Bicing l’illustre bien, tout comme la présence de leurs stations à chaque coin de rue ou presque. Mais de par leur système exclusif, il faudra amener son propre vélo pour pouvoir jouir au mieux des progrès de Barcelone sur le développement de leurs routes cyclables.
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